I. Introduction▲
Le Cloud représente l'une des tendances du moment dans le monde de l'IT. Il offre plus de flexibilité aux entreprises et développeurs, qui n'ont plus besoin d'investir dans l'acquisition d'une infrastructure. En effet, le Cloud est un ensemble de matériels et logiciels qui fournit des services performants pouvant être utilisés à distance.
Le Cloud a ouvert la voie à de nombreuses possibilités. De ce fait, ce terme a été utilisé pour référencer tellement de choses, qu'il est facile de se perdre dans cet univers.
Dans cet article, nous verrons un cas concret d'utilisation du Cloud dans un scénario d'hébergement web, ainsi que ses avantages par rapport à un hébergement traditionnel.
Nous allons utiliser la plateforme Aruba Cloud.
II. Présentation d'Aruba Cloud▲
Aruba Cloud est un fournisseur de services d'infrastructure IT en mode Cloud spécialisé dans le domaine du Cloud IaaS (Infrastructure as a Service). L'IaaS représente une offre du Cloud qui consiste à mettre à la disposition des utilisateurs des ressources informatiques dans un environnement virtualisé. L'utilisateur dispose d'une machine virtuelle qu'il peut configurer et administrer à sa guise (installation d'un système d'exploitation, choix de la technologie de virtualisation, installation des applications, etc.).
Le catalogue d'Aruba regroupe, à ce jour, des offres de :
- Cloud Public : permettant d'activer et de gérer des Serveurs Cloud avec un contrôle complet des ressources CPU, RAM et espace disque en fonction de vos besoins ;
- Cloud Privé : création d'un DataCenter virtuel contenant vos serveurs, firewalls et équipements réseau ;
- Domaine et Cloud DNS : service permettant d'enregistrer et de transférer des noms de domaine ainsi que de gérer leurs DNS ;
- Cloud Monitoring :service pour la surveillance de l'ensemble de vos sites Web, serveurs Cloud, serveurs dédiés qu'ils soient hébergés au sein des datacenters d'Aruba ou bien chez d'autres fournisseurs ;
- Cloud Object Storage : service permettant la création des espaces de stockage dans lesquels vous pouvez héberger tous vos fichiers ;
- Cloud Backup : service permettant de créer des sauvegardes automatisées .
Le service de Cloud Computing de l'entreprise permet de créer une infrastructure composée d'une ou plusieurs machines virtuelles, connectées les unes aux autres par le biais de réseaux privés virtuels et d'adresses IP publiques. L'infrastructure technique d'Aruba Cloud Computing assure une fiabilité et une sécurité optimale. Chaque serveur est activé dans un datacenter choisi par l'utilisateur. Chaque datacenter est un cluster de plusieurs nœuds de matériel à l'intérieur desquels les ressources Cloud individuelles sont activées et prêtes à être utilisées. Le serveur est donc protégé d'une panne du nœud de matériel, parce que tous les nœuds de matériel au sein du cluster sont équilibrés et redondants. L'infrastructure est répliquée et équilibrée et offre un trafic de plus de 62 Gb/s entre le datacenter et internet.
Pour ce tutoriel, nous allons utiliser l'offre de Cloud Smart d'Aruba qui est accessible à partir de 1 euro par mois.
III. Création d'un serveur cloud ▲
Le service Cloud d'Aruba permet de créer et de gérer des machines virtuelles distantes et/ou des structures plus complexes constituées de plusieurs serveurs Cloud. À tout instant, vous pouvez redéfinir les ressources allouées à chaque serveur Cloud et les interconnecter en réseau privé. De plus, vous pourrez souscrire à différents types de licences, planifier des opérations de gestion avancée et bien plus encore.
La création d'un serveur Cloud consiste en la création d'une machine virtuelle, la définition de la technologie de virtualisation, l'allocation de la puissance de calcul (CPU), de la mémoire vive et de l'espace de stockage. L'utilisateur doit également procéder à l'installation d'un système d'exploitation de son choix(Windows, Linux).
Avec Aruba Cloud, la phase de création d'un serveur Cloud est assez simple et peut se faire en quelques minutes. L'utilisateur doit se connecter sur la plateforme d'administration et sélectionner le datacenter dans lequel ses données seront stockées.
Contrairement à d'autres fournisseurs, Aruba offre à l'utilisateur la possibilité de créer son serveur Cloud dans l'un de ses six datacenters en France, Angleterre, Allemagne, Italie ou République Tchèque.
Après le choix du datacenter, vous accédez à votre tableau de bord qui permet d'avoir un aperçu de vos différents services Cloud. Pour créer un nouveau serveur, cliquez simplement sur le bouton « Serveur Cloud ».
Ensuite, vous devez choisir le type de votre serveur entre Smart et Cloud Pro. Comme nous l'avons signalé plus haut, nous allons utiliser l'offre Smart, car elle permet d'accéder à une offre économique qui repose sur des technologies VMWare.
Une fois le type de serveur choisi, vous accédez à la fenêtre de configuration de votre serveur Cloud. Au niveau de cette fenêtre, vous allez définir le nom de votre serveur, choisir le système d'exploitation, définir un compte de gestion, la taille du CPU, de la RAM et du disque dur.
Pour faciliter la tâche à l'utilisateur, Aruba met à sa disposition différents modèles (templates), qu'il pourra sélectionner en fonction de ses besoins. Un template est une image d'un système d'exploitation, embarquant par défaut un certain nombre d'applications.
Aruba dispose de plus d'une quarantaine de templates prêts à l'utilisation. On y retrouve Windows Server 2008 R2 avec SQL Server 2012, Ubuntu Server 12.04 LTS, CentOS 6.x avec Tomcat, ou encore Debian.
Pour ce tutoriel, nous allons utiliser le template CentOS 6.x Webserver LAMP. Cette image est la distribution Linux CentOS installée avec un serveur Web Apache configuré pour héberger des applications PHP, Perl et Python. Le serveur de base de données MySQL 5.1 est également disponible, et peut être activé assez aisément.
Après avoir défini tous les éléments nécessaires, cliquez sur « Créer le serveur Cloud », pour créer votre serveur.
IV. Accès au serveur Cloud▲
L'accès à votre serveur Cloud peut se faire de deux manières : en utilisant une connexion directe dans le navigateur à travers l'IP publique, ou en utilisant une connexion à partir d'un client implémentant le protocole SSH, dont OpenSSH, Putty et WinSCP . Sur Windows, vous pouvez utiliser Putty. C'est l'outil que nous allons utiliser dans le cadre de ce tutoriel. Vous pouvez télécharger la version la plus récente sur le site Web du projet.
IV-A. Connexion au serveur avec Putty▲
Lancez Putty et entrez l'adresse IP publique de votre serveur Cloud au niveau du champ hostname.
Laissez par défaut le port 22 et cliquez sur Open. L'invite de commande de Putty va s'afficher, et vous devez vous connecter en utilisant le compte root et le mot de passe que vous aviez défini lors de la création du serveur Cloud.
Une fois l'authentification réussie, vous pouvez effectuer n'importe quelle commande d'administration de votre serveur : installation des logiciels, mise à jour des applications, etc.
Sur un poste fonctionnant sur Linux, vous devez simplement utiliser la commande ssh [User]@[adresse IP Publique du Serveur] pour vous connecter au serveur et l'administrer.
IV-B. Se connecter à partir de l'applet de connexion SSH▲
L'applet de connexion SSH permet de se connecter directement dans le navigateur à partir de l'IP publique à votre serveur Cloud. Pour l'utiliser, dans l'espace de gestion de votre serveur Cloud, allez sur « Lancer la connexion » dans « Connexion directe dans le navigateur à travers IP Publique ».
Vous devez renseigner le Proxy si vous en utilisez un. Cette fonctionnalité nécessite l'utilisation du plugin Java. Après connexion, vous pourrez directement gérer votre serveur à partir de votre navigateur.
V. Configuration de LAMP▲
Comme nous l'avons souligné lors de la création du serveur Cloud, l'image que nous avons déployée sur notre machine virtuelle est une installation de base de CentOS 6.x 64 bits avec un serveur Web Apache pour héberger des applications PHP, Perl et Python.
Pour obtenir un serveur LAMP (Linux, Apache, MySQL et PHP) prêt à l'emploi, nous devons activer le gestionnaire de bases de données MySQL (déjà installé sur notre machine virtuelle), en utilisant les commandes suivantes dans Putty.
chkconfig mysqld on
service mysqld start
C'est tout. Vos serveurs sont fonctionnels. Pour tester votre serveur Web, il vous suffit de taper son adresse IP publique dans votre navigateur Web pour afficher la page de test d'Apache.
VI. Installation et configuration de Wordpress▲
Vous pouvez aisément déployer vos sites Web sur votre serveur Cloud, y compris les CMS et applications open source dont Wordpress, Drupal ou Joomla. Dans cette partie, nous verrons un cas concret d'installation et configuration de Wordpress sur un serveur Cloud.
VI-A. Création de l'utilisateur et de la base de données pour Wordpress▲
Pour commencer, nous allons créer un utilisateur MySQL, ensuite la base de données qui sera utilisée par Wordpress, puis donner tous les droits d'accès à l'utilisateur nouvellement créé.
Pour ce faire, nous allons dans un premier temps nous connecter à MySQL en utilisant le compte root, et son mot de passe (par défaut celui du serveur Cloud), via la commande suivante :
[root@LampServer ~]# mysql -u root -p
Puis, nous allons créer l'utilisateur wordpress-user avec son mot de passe, en utilisant la commande suivante :
mysql>
CREATE USER 'wordpress-user'
@'localhost'
IDENTIFIED BY 'testpres1064'
;
Query OK, 0
rows affected (
0
.00
sec)
Par mesure de sécurité, utilisez un mot de passe fort, et ne reprenez pas celui utilisé ci-dessus à titre d'exemple.
L'étape suivante est la création de la base de données, qui se fera en utilisant la commande suivante :
mysql>
CREATE DATABASE bdwordpress;
Query OK, 1
row affected (
0
.00
sec)
Vous devez maintenant accorder tous les privilèges d'accès à cette base de données à l'utilisateur créé précédemment.
mysql>
GRANT ALL PRIVILEGES ON bdwordpress.* TO 'wordpress-user'
@'localhost'
;
Query OK, 0
rows affected (
0
.00
sec)
C'est tout en ce qui concerne MySQL. Vous pouvez quitter le client MySQL.
mysql>
exit
Bye
[root@LampServer ~]#
VI-B. Téléchargement et décompression de Wordpress▲
Nous allons télécharger la dernière version du package en français de Wordpress. Au moment de la rédaction de cet article, il s'agit de la version 4.1.1, téléchargeable à partir de l'adresse suivante : https://fr.wordpress.org/wordpress-4.1.1-fr_FR.tar.gz.
Pour télécharger Wordpress, utilisez la commande suivante :
[root@LampServer ~]# wget https://fr.wordpress.org/wordpress-4.1.1-fr_FR.tar.gz
Le téléchargement effectué, décompressez l'archive en procédant comme suit :
[root@LampServer ~]# tar -xzf wordpress-4.1.1-fr_FR.tar.gz
[root@LampServer ~]# ls
Riferimenti KB Cloud Aruba.txt wordpress wordpress-4
.1
.1
-fr_FR.tar.gz
[root@LampServer ~]#
L'archive est décompressée dans un dossier « wordpress ».
VI-C. Configuration et installation de Wordpress▲
Wordpress est fourni avec un fichier « wp-config-sample.php ». Ce fichier est disponible en tant qu'exemple pour vous permettre de créer le fichier de configuration de Wordpress (wp-config.php ). Le fichier de configuration de Wordpress permet de définir les paramètres de connexion à la base de données (nom d'utilisateur, mot de passe, base de données), ainsi que les autres options qui sont nécessaires pour l'installation de Wordpress.
Pour commencer, nous allons créer une copie du fichier « wp-config-sample.php », avec pour nom « wp-config.php ».
[root@LampServer ~]# cd wordpress/
[root@LampServer wordpress]# cp wp-config-sample.php wp-config.php
Ensuite, nous allons ouvrir et éditer celui-ci en utilisant un éditeur de texte tel que Vi, Vim ou encore Nano.
[root@LampServer wordpress]# vi wp-config.php
Appuyez sur la touche « i » pour passer en mode insertion. Recherchez la ligne « DB_NAME » et renseignez le nom de la base de données que nous avons créée précédemment.
define('
DB_NAME
'
,
'
bdwordpress
'
);
Retrouvez la ligne « DB_USER » et renseignez le nom de l'utilisateur de la base de données « bdwordpress » que vous avez créée.
define('
DB_USER
'
,
'
wordpress-user
'
);
Cherchez la ligne « DB_PASSWORD », et renseignez le mot de passe défini précédemment.
define('
DB_PASSWORD
'
,
'
testpres1064
'
);
Vous allez à présent définir les clés uniques d'authentification et de salage, en modifiant le contenu des huit lignes suivantes :
define('
AUTH_KEY
'
,
'
put your unique phrase here
'
);
define('
SECURE_AUTH_KEY
'
,
'
put your unique phrase here
'
);
define('
LOGGED_IN_KEY
'
,
'
put your unique phrase here
'
);
define('
NONCE_KEY
'
,
'
put your unique phrase here
'
);
define('
AUTH_SALT
'
,
'
put your unique phrase here
'
);
define('
SECURE_AUTH_SALT
'
,
'
put your unique phrase here
'
);
define('
LOGGED_IN_SALT
'
,
'
put your unique phrase here
'
);
define('
NONCE_SALT
'
,
'
put your unique phrase here
'
);
Ces clés n'ont de valeur que si elles sont uniques. Elles permettent de générer des identifiants de connexion unique à un site. Cela rend plus complexe le vol et l'usurpation des cookies de connexion à la console d'administration.
Wordpress met à votre disposition un outil qui permet de générer ces clés. Il est accessible à l'adresse suivante : https://api.wordpress.org/secret-key/1.1/salt/https://api.wordpress.org/secret-key/1.1/salt/.
define('
AUTH_KEY
'
,
'
%t65H;PwQ^>5zRwup^L:4t0-AM;mVBh+@iy.pq}>^yFi:k-aB`}/jl/&e-+Rmt(e
'
);
define('
SECURE_AUTH_KEY
'
,
'
vQ+BX%xtzD]ZUow@m2zdUdq.$X.N8wp|6h44JQ*6|I_yWu{!L+EZiKv}2g5k!ug(
'
);
define('
LOGGED_IN_KEY
'
,
'
ji|Dc&5^Wu.+Jpm;.f^pxOd/de|OkjJfl?|@!]ie-m{]Bu?8dCw2}2,oj?EpZ%,
'
);
define('
NONCE_KEY
'
,
'
kzwN|{b>p>@tR` +Ux/#q%{$TwwDNB`4NCxf!KckVqha6jNHkLSWBF+Hw}vW6G3S
'
);
define('
AUTH_SALT
'
,
'
-R%<[8f_D-+!!+c8o64m,Vd^5)!,Gn6X7d4x.hNDlw6|P[{*_4J*/#rq.+.BAKwr
'
);
define('
SECURE_AUTH_SALT
'
,
'
b:l}|[gHWp| $6[!&ZH2^3Tu|u-BS-/VpfgYjFhrpQ`QtJvV2cw/|hIhJr^%2!b$
'
);
define('
LOGGED_IN_SALT
'
,
'
%a4M6SibA.jRqrLj]VQ%6e}9Svz)Sgp+/u:qs78YC&-`%OfVJW]x[NOkdaS,|wCQ
'
);
define('
NONCE_SALT
'
,
'
n+|D!CYy/rO+t>S-4e>`vh/bVk|:[d/^)`fRnGu}yL7|}|vU(|hVkXa>LOe_Rmn*
'
);
Vous pouvez modifier ces phrases à n'importe quel moment, afin d'invalider tous les cookies existants. Cela forcera également tous les utilisateurs à se reconnecter.
Pour copier/coller du texte dans Putty, après avoir copié le texte à insérer, vous devez positionner le curseur là où le texte doit être inséré, et faire un clic droit avec la souris pour que le texte soit ajouté.
Lorsque vous aurez terminé les modifications, appuyez sur « ESC » pour quitter le mode édition et utilisez la combinaison de touches « :wq » pour enregistrer les modifications et quitter l'éditeur de texte vi.
VI-D. Installation de Wordpress▲
Ayant fini la configuration de Wordpress, nous allons transférer les fichiers dans le dossier d'hébergement d'Apache et procéder à l'exécution du script d'installation de Wordpress.
Nous voulons que notre blog soit accessible depuis l'adresse « monsite/blog ». Pour cela, nous allons dans un premier temps créer le dossier « blog » dans le dossier racine du serveur Apache (var/www/html).
[root@LampServer wordpress]# mkdir /var/www/html/blog
Nous allons maintenant déplacer les fichiers de Wordpress vers le dossier blog en utilisant la commande « mv ».
[root@LampServer wordpress]# mv * /var/www/html/blog
Ceci fait, lancez votre navigateur et tapez l'adresse IP publique de votre serveur virtuel suivi de /blog. Si tout est correct, vous aurez la page suivante affichée dans votre navigateur.
Renseignez le titre de votre blog, l'identifiant du compte administrateur, le mot de passe et votre adresse de messagerie pour finaliser l'installation. Et voilà ! Vous avez installé avec succès Wordpress sur votre serveur Cloud.
VII. Administration du serveur Cloud▲
Contrairement à un hébergement classique (mutualisé), lorsque vous avez recours à une infrastructure Cloud, vous êtes responsable de votre machine virtuelle. Sa gestion, l'application des mises à jour est de votre responsabilité.
VII-A. Activer et utiliser PHPMyAdmin▲
Le template mis à disposition par Aruba dispose par défaut de phpMyAdmin installé avec PHP. PhpMyAdmin fournit un outil flexible d'administration des bases de données depuis le navigateur. Compte tenu du fait que cet outil vous est probablement déjà familier, vous pouvez l'activer sur votre Cloud pour l'utiliser dans l'administration de vos bases de données.
Par défaut, l'accès à phpMyAdmin est autorisé uniquement à partir du poste qui héberge l'outil. Vous devez donc modifier le fichier de configuration pour autoriser l'accès depuis un poste distant, notamment le poste à partir duquel vous accédez à votre infrastructure Cloud.
Pour cela, vous devez ouvrir le fichier phpMyAdmin.conf en utilisant un éditeur de texte.
[root@
LampServer ~]# vi /etc/httpd/con
f.d/phpMyAdmin.conf
Ensuite, vous devez ajouter une nouvelle ligne « Allow from [votre adresse IP] » pour autoriser l'accès de votre poste à phpMyAdmin.
[root@
LampServer ~]# service httpd restart
Stopping httpd: [ OK ]
Starting httpd: [ OK ]
[root@
LampServer ~]#
Il ne vous reste plus qu'à saisir dans votre navigateur l'adresse IP publique de votre serveur Cloud/phpmyadmin (http://ip_serveur_clou/phpmyadmin/) pour accéder à l'interface de phpMyAdmin.
VII-B. Mise à jour des outils▲
Vous êtes responsable de votre serveur Cloud. C'est donc à vous que revient la tâche de veiller à ce que les outils que vous utilisez soient à jour, ou adaptés à l'utilité que vous voulez en faire.
VII-B-1. Mise à jour de PHP▲
Pour connaître la version de PHP qui est installée sur votre serveur Cloud, vous pouvez utiliser la commande « php -v ».
[root@LampServer ~]# php -v
PHP 5
.3
.3
(
cli) (
built: Oct 30
2014
20
:12
:53
)
Copyright (
c) 1997
-2010
The PHP Group
Zend Engine v2.3
.0
, Copyright (
c) 1998
-2010
Zend Technologies
La version installée par défaut avec le template est donc la 5.3.3. Il s'agit d'une version de la branche PHP 5.3. Vous pouvez décider de mettre à jour vers une version plus récente afin de bénéficier des nouvelles fonctionnalités du langage. Pour cela, vous devez avoir recours à un dépôt tiers, tel que Webtatic.
Nous allons dans un premier temps installer les dépôts RPM Webtatic sur notre système.
[root@LampServer ~]# rpm -Uvh https://mirror.webtatic.com/yum/el6/latest.rpm
Retrieving https://mirror.webtatic.com/yum/el6/latest.rpm
warning: /var/tmp/rpm-tmp.lvlKbE: Header V4 DSA/SHA1 Signature, key ID cf4c4ff9: NOKEY
Preparing... ########################################### [100%]
1
:webtatic-release ########################################### [100%]
Au lieu de procéder à la désinstallation de la version précédente et de toutes ses dépendances pour ensuite installer la nouvelle version, ce qui se révèle plus compliqué, nous allons utiliser le plugin yum replace. Celui-ci permet de remplacer un package par un autre, en résolvant les problèmes de dépendances qui peuvent en découler. Utilisez les deux commandes suivantes, pour respectivement installer le plugin yum replace et la version 5.6 de PHP.
[root@LampServer ~]# yum install yum-plugin-replace
[root@LampServer ~]# yum replace --enablerepo=webtatic-testing php-common --replace-with=php56w-common
Un récapitulatif des opérations sera affiché à l'écran pour vous laisser voir les paquets désinstallés/installés. Tapez sur « y » à chaque étape pour continuer le processus.
Redémarrez le service httpd pour prendre en compte les modifications.
shell |
0 |
1 |
|||
[root@LampServer ~]# service httpd restart |
Et pour finir, un « php -v » pour vérifier la version actuelle de PHP sur le serveur.
[root@LampServer ~]# php -v
PHP 5
.6
.7
(
cli) (
built: Mar 21
2015
20
:27
:49
)
Copyright (
c) 1997
-2015
The PHP Group
Zend Engine v2.6
.0
, Copyright (
c) 1998
-2015
Zend Technologies
VII-B-2. Mise à jour de MySQL▲
Pour connaître la version de MySQL installée sur votre serveur, vous allez utiliser la commande suivante :
[root@LampServer ~]# rpm -q mysql mysql-server
mysql-5
.1
.73
-3
.el6_5.x86_64
mysql-server-5
.1
.73
-3
.el6_5.x86_64
Pour mettre à jour MySQL vers la version 5.5, vous allez utiliser la commande suivante :
[root@LampServer ~]# yum replace mysql --replace-with mysql55w
Pour finir, il est nécessaire de mettre à jour les tables existantes avant d'utiliser votre nouveau serveur de base de données. Il suffit d'utiliser les deux commandes suivantes :
[root@LampServer ~]# service mysqld start
[root@LampServer ~]# mysql_upgrade -u root -p
VII-C. Administrer son serveur avec Webmin▲
Webmin est une interface Web qui permet d'administrer depuis un navigateur une machine Unix/Linux. Il dispose d'un lot de fonctionnalités permettant d'effectuer pratiquement toutes les tâches d'administration : gérer les serveurs (Apache, MySQL, SSH, mails, DNS, etc.), les comptes utilisateurs, les composants logiciels, etc. Webmin se compose d'un simple serveur web, et d'un certain nombre de programmes cgi qui mettent à jour directement vos fichiers de configuration. Votre serveur Cloud dispose par défaut de Webmin installé et configuré.
Pour accéder à Webmin, depuis votre navigateur, renseignez l'adresse IP de votre serveur suivie de «:10000 » (http://votre_adresse_IP:10000/). Vous devez renseigner le nom d'utilisateur et le mot de passe du serveur.
VIII. Hébergement Cloud vs hébergement mutualisé et hébergement dédié▲
Avec un hébergement mutualisé, toutes les données de votre site sont stockées sur un seul serveur, qui héberge également plusieurs autres sites. De ce fait, les ressources du serveur sont partagées entre tous les sites hébergés. Dans ce cas, si l'un des sites atteint un niveau de trafic important, les performances de votre site seront affectées, et une faille sur un autre site peut dans une certaine mesure avoir un impact sur le vôtre. De plus, en cas d'accident (panne matérielle, par exemple), votre site n'est plus accessible tant que le serveur est hors tension.
Par contre, avec un serveur Cloud, vos données sont répliquées sur plusieurs serveurs. De ce fait, quand un matériel d'un serveur est défectueux, un autre serveur prend automatiquement le relais. Ainsi, les sites web hébergés restent disponibles pendant la réparation. De plus, vous disposez de votre propre infrastructure (Disque, RAM, CPU), que vous pourrez faire évoluer en fonction de vos besoins. Ce qui vous permet de gagner en performance et en flexibilité.
Oui ! Mais quelle différence avec un serveur dédié ? Les principaux atouts du Cloud seront au niveau du prix et de la fiabilité. Vous pouvez obtenir, dans la plupart des cas, un serveur Cloud à un coût inférieur à celui d'un serveur dédié, car la facturation est effectuée par rapport à ce que vous utilisez. Les ressources ne sont pas plafonnées comme pour un serveur dédié. De plus, si vos besoins augmentent, la puissance allouée évoluera automatiquement sans que vous n'ayez besoin de changer de serveur, ou d'arrêter celui-ci pour faire évoluer ses ressources.
Toutefois, le recours à un serveur Cloud oblige à avoir des connaissances de base en administration système, car vous serez responsable de sa gestion, alors qu'avec un hébergement mutualisé, le fournisseur du service est responsable de la gestion et des mises jour.
IX. Opinion personnelle▲
Le Cloud computing figure parmi les termes de l'IT qui sont à la mode actuellement. Ce mot a été détourné et utilisé à toutes les sauces à des fins commerciales. Il devient difficile de s'y retrouver, et même d'identifier des fournisseurs qui en ont fait leur cœur de métier, tellement les offres sont diversifiées.
Aruba a fait de l'IaaS le centre de ses offres Cloud. En restant fidèle à cette stratégie, sans se disperser dans d'autres domaines, la firme a pu mettre sur pied une infrastructure robuste et flexible.
La première chose qui a attiré mon attention est la simplicité de l'interface d'administration. La création et la configuration d'une machine virtuelle se font en quelques clics. La plateforme est assez réactive et vous avez à votre disposition un service de Cloud Monitoring permettant de surveiller l'ensemble de vos sites Web et serveurs Cloud.
Le fait d'avoir le choix entre plusieurs datacenters, tous localisés en Europe, dont la France, offre plus de souplesse à l'utilisateur. Les données sont répliquées sur un deuxième datacenter, permettant une reprise automatique en cas de sinistre.
J'ai également trouvé le service de support technique assez réactif et vous pouvez échanger en direct avec eux, via un service de live chat qui est offert.
Toutefois, je regrette la pauvreté de la documentation. Les articles sont un peu expéditifs à mon goût. Un autre aspect qui m'a un peu gêné est le fait que le service repose encore sur le protocole HTTP au lieu de HTTPS. Conséquence : par mesure de sécurité, l'exécution de l'applet de connexion SSH pour accéder au serveur Cloud depuis le navigateur est bloquée par défaut par Java. L'utilisateur est obligé de modifier la configuration de Java pour ajouter une exception pour Aruba Cloud.
X. Conclusion▲
Au-delà de la présentation de l'infrastructure Cloud d'Aruba dans un scénario d'utilisation précis, ce tutoriel offre une idée de la différence entre hébergement Cloud et hébergement traditionnel. Il pourra servir d'aide dans le choix d'une de ces offres en fonction de vos besoins.
XI. Liens▲
XII. Remerciements▲
Je tiens à remercier FRANOUCH pour sa relecture et correction orthographique.